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Du droit à la liberté d’expression et d’information en République Démocratique du Congo

       Le droit à la liberté d’expression est un des droits fondamentaux consacré par bien d’instruments juridiques tant au niveau international que national. Cependant, sa mise en application demeure un problème dans plusieurs pays de la planète Terre y compris ceux qualifiés ‘’démocratiques’’ Njeko Kalume l’affirme en ces termes :

« La liberté d’expression est un droit fondamental garanti par la constitution de la République Démocratique du Congo (RDC), spécialement à son article 23.3 .Ce droit est également garanti par des instruments juridiques internationaux que la RDC a ratifié, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP), ratifié par la RDC (alors le Zaïre) en 1976, et la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), ratifiée par la RDC (alors le Zaïre) en 1987. Ces traités faisant partie intégrale de l’ordre juridique congolais, contiennent des dispositions protégeant les droits de l’homme fondamentaux[1] ».


Du droit à la liberté d’expression et d’information en République  Démocratique du Congo.

La République Démocratique du Congo n’échappe pas à la règle étant donné qu’elle est l’un des signataires des plusieurs chartes qui visent à promouvoir le droit à la liberté d’expression, mais aussi sa constitution le ratifie[2].

 

Le droit à la liberté d’expression n’a jamais été respecté en République Démocratique du Congo depuis son indépendance jusqu’ à ces jours. Plusieurs rapports des Organisation des droits de l’homme présentent le tableau sombre. Depuis l’accession du Marechal Mobutu au pouvoir, avec le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR), suivi de son exil et l’avènement de Laurent Désiré Kabila avec l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) en 1997, ce droit a été toujours bafoué. Mais aussi sous le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) avec Joseph Kabila et aujourd’hui sous l’Union des Démocrates pour le Progrès Social (UDPS) avec Félix Tshisekedi.

 

Cette étude se déroule pendant le moment crucial de l’histoire de la RD Congo. Ce pays est en pleine guerre du M23 qui occupe une partie de la Province du Nord-Kivu, rébellion qui a occasionné plusieurs violations de droits humains, les déplacements massifs de la population, la crise humanitaire sans précédente. En ce moment encore, deux provinces sont sous l’état de siège : Les Provinces d’Ituri et de Nord-Kivu. Malgré cette décision gouvernementale, la paix n’est pas toujours au rendez-vous. Cette situation constitue des facteurs favorisant de l’insécurité. Exacerbée, la population des villes de Goma et de Butembo a organisé des marches anti Monusco pendant plusieurs jours dont le bilan est macabre : vandalisassions des installations de la Monusco des villes de Goma et de Butembo, des blessés par balles, même des pertes en vie humaine. C’est dans cet environnement trouble que s’effectue cette recherche.

 

Cet état des choses a suscité notre curiosité scientifique et nous a poussé à mener notre recherche afin de montrer que, malgré la ratification de tout un arsenal juridique protégeant le droit à la liberté d’expression dans notre pays, l’application de ce texte n’est pas encore effective. En plus, le droit à la liberté d’expression est un droit de liberté fondamentale de l’homme communicant, mais aussi un ferment de la promotion de la démocratie dans un pays.

 

De différents rapports des Organisations de droit de l’homme, il en ressort que l’histoire des médias et de la presse en RDC retient les étapes sombres où les professionnels des médias ont été portés disparus, intimidés, menacés à mort, mis en prison, renvoyés en exil, voire tués pour avoir émis leurs avis sur la politique du pays. Certains médias ont vu soit leurs signales coupés, soit fermés et soit leurs équipements emportés. Certains acteurs politiques et sociaux muselés et privés de leur droit à la liberté d’expression. D’autres se sont vus torturés par les services des renseignements de l’époque[3].

 

Cependant, notre cas d’étude, l’Emission Dialogue Entre Congolais, dans cet environnement médiatique malsain, constitue une exception. Autrement dit, nous considérons l’émission dialogue entre congolais de la Radio Okapi en République Démocratique du Congo comme un rayon solaire qui traverse la grande obscurité de la forêt équatoriale aux crépuscules de la journée. Ce rayon solaire de l’aurore annonçant une bonne journée ensoleillée.

 

Au regard de ce tableau sombre ci-haut peint, il y a lieu de se demander :

En quoi l’émission « Dialogue Entre congolais » de la Radio Okapi serait-elle une ouverture à la liberté d’expression en République Démocratique du Congo ? Subséquemment à cette question, il y a lieu de se demander aussi : Comment ce dialogue pourrait-il restaurer, tant soit peu, la cohésion et la paix entre Congolais ?

 

 Par Fidèle Wakumana Mbilika


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[1] A. Njeko, Et N. Thomas, « Liberté d’expression en République Démocratique du Congo. Le développement actuel » in URL : http//www.nomos-clibrary.cle/agb consulté le 24 avril 2023 à 10h15.

[2] Cf. Constitution de la République Démocratique du Congo de 2006.

[3] Amnesty International, « RDC : La justice et les libertés en état de siège au Nord-Kivu et en Ituri » pp.22-23. Rapport de 2023 en ligne in http//www.amnestyinternational consulté le 15/3/2023 à 10h30. 


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