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Le Rationalisme et l’Ontologisme contre la Foi

En quoi le Rationalisme et l'Ontologisme constituent-ils des positions monstrueuses contre la foi ? 

        Sommaire

      Introduction 

I. Les rapports entre la raison et la Foi

II. Le rationalisme contre notre Foi 

1. Approches définitionnelles

2. Quelques positions rationalistes contre notre Foi

III. L'ontologisme contre notre Foi

1. Approches définitionnelles

2. Quelquespositions ontologistes contre notre Foi 

        Conclusion


Le rationalisme et l'ontologisme contre la foi

En quoi le Rationalisme et l'Ontologisme constituent-ils des positions monstrueuses contre la foi? 

Introduction

Le désir de connaître est une caractéristique commune à tous les hommes car seul l`homme est un animal raisonnable. Grâce à cette capacité de son intelligence, il y a une grande  possibilité de puiser l'eau profonde  de la connaissance cela pour tous, les  croyants comme non-croyants. Mais, le Pape Jean Paul II nous montre déjà  qu'il existe une profonde et indissoluble unité entre la connaissance de la raison et celle de la foi. Le monde et ce qu`il enferme, de même que l'histoire sont des réalités regardées, analysées et jugées par les moyens propres de la raison, mais sans que la foi demeure étrangère à ce processus. En effet, cette dernière  n'intervient pas pour amoindrir l'autonomie de la raison ou pour réduire son domaine d'action, mais seulement pour faire comprendre à l'homme que Dieu  se rend visible et agit dans les événements. Sous-entend par là donc qu`il est impossible de connaître à fond le monde et les événements de l'histoire sans professer en même temps la foi en Dieu qui y opère. La foi affine le regard intérieur et permet à l'esprit de découvrir, dans le déroulement des événements, et c`est ce qui est d`ailleurs écrit dans les Proverbes: « Le cœur de l'homme délibère sur sa voie, mais c'est Yahvé qui affermit ses pas » (16, 9). Ainsi donc, l'homme sait reconnaître sa route à la lumière de la raison, mais il peut la parcourir rapidement, sans obstacle et jusqu'à la fin s`il situe sa recherche dans la perspective de la foi. Séparer la foi et la raison équivaut donc à l`homme de perdre la possibilité de se connaître lui-même, de connaître le monde ainsi que Dieu de façon adéquate.  Autrement dit, il doit y avoir un équilibre entre la foi et la raison. Si cela n`est pas respecté, il s`observe des conséquences suivant qu`on surestime l`une d`elles. Tel est le cas constaté à l`époque moderne où la raison était surestimée par rapport à la foi. Parmi ces courants le Pape Jean Paul II condamne le rationalisme et l`ontologisme pour avoir donné le primat à la raison naturelle. Dans notre propos, nous efforcerons de montrer en quoi ces susdits courants constituent un grand obstacle à notre Foi, mais avant tout cela, voyons les rapports existant entre la raison et la Foi.  

 

I. Rapport entre la Raison et la Foi

Selon le Pape Jean Paul II, la Foi est la science du Christ qui est évidemment la connaissance qui dépasse toute connaissance et elle est  douée de puissance salvatrice. Elle est une connaissance complète et qui n’a besoin, en soi, d’aucune autre. Cette connaissance exprime une vérité fondée sur le fait même que Dieu se révèle, et c'est une vérité très certaine car Dieu ne trompe pas et ne veut pas tromper.

La Foi, qui est fondée sur le témoignage de Dieu et bénéficie de l'aide surnaturelle de la grâce, est effectivement d'un ordre différent de celui de la connaissance philosophique. Celle-ci, en effet, s'appuie sur la perception des sens, sur l'expérience, et elle se développe à la lumière de la seule intelligence. La philosophie et les sciences évoluent dans l'ordre de la raison naturelle, tandis que la Foi, éclairée et guidée par l'Esprit, reconnaît dans le message du salut la « plénitude de grâce et de vérité »[1] que Dieu a voulu révéler dans l'histoire et de manière définitive par son Fils Jésus Christ. L’Église considère la philosophie comme une aide indispensable pour approfondir l’intelligence de la foi. Elle est en d`autres termes l`expression de sa pensée, de sa magnificence. L`homme, nous le savons bien, fait partie de cette création et il peut retrouver par tâtonnement la pensée créatrice. Il existe donc une connaissance naturelle de Dieu à partir de la création. L`intelligence humaine, en dehors de toutes manifestations surnaturelles de Dieu à l`homme peut discerner la divinité et la puissance de celui qui opère depuis les commencements des temps. C`est ce même Concile qui a défini que la raison humaine est capable à accéder à la connaissance de Dieu.    

Cependant, contre la critique kantienne, la nature humaine, la raison humaine n`est pas, par constitution, incapable d`accéder à la connaissance de l`absolu créateur. Il n`est pas non plus, de part le péché, détériorée au point de ne plus pouvoir s`exercer normalement et d`atteindre à cette connaissance. C`est une idée contre la pensée luthérienne qui disait le contraire : si l`homme n`était pas un sujet connaissant réadaptée par la nature, par construction, par création à cette connaissance de Dieu, la manifestation de Dieu à l`homme eut été, répétons-le, en viol de conscience, une intrusion injustifiée et arbitraire. Toutefois, la foi solide doit nécessairement fait recours à la raison et la raison fait de même pour la foi qui prend relève à la limite de la raison. Cette dernière doit avoir faire expérience, vérifiée par sa propre lumière et avec la certitude qui lui est propre. Et ainsi, elle demande à la certitude surnaturelle de la foi le témoignage de Dieu sur la réalité de la vie future.       

Nous ne pouvons pas oublier que la foi et la raison se complètent mutuellement la raison essaie de donner la lumière à la vérité de la Foi ; en revanche, la Foi vient pour compléter la raison dans ses lacunes liées à ses limites: ainsi, c`est la raison qui appelle la révélation, et c`est à la raison que la révélation  s`adresse. C`est à la raison que Dieu parle, c`est à la raison qu`il demande la Foi, et il ne la lui demande qu`après lui avoir fait voir c`est bien lui qui parle. D`ailleurs comme l `affirme le Pape Jean Paul II dans son Encyclique «Foi et raison sont comme deux ailes qui permettent à l`esprit humain de s`élever vers la contemplation de la vérité»[2].


II.  Le Rationalisme contre la foi

1.  Approches définitionnelles

Le rationalisme est une thèse philosophique selon laquelle la raison peut et doit mener à bien l`acte de connaître. On distingue le rationalisme antique qui s`oppose au scepticisme  et le rationalisme moderne, qui met en avant une opposition de principes à tout type de vérité révélée et qui se constitue dans et par l`opposition à l`Eglise. Il est un innéisme affirmant que les idées sont innées et que leur véracité trouve pleinement garantie dans les foyers lumineux de la raison où qu`elles la tirent des lumières de Dieu qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper.[3]  

2.  Quelques positions rationalistes contre notre Foi 

Le rationalisme produisit un optimisme faussé. En partant du principe que Dieu est le bien parfait et absolu, et en n`appliquant que des principes rationalistes, on concluait que Dieu ne pouvait faire que ce qui était parfait ; par conséquent ce monde devait être le meilleur possible. Telle était la pensée de Leibniz au début des XVIIIème siècles lorsqu`il publia sa Théodicée. Il n`imaginait pas que le monde puisse être le meilleur possible en fonction du but fixé  par le créateur et non en soi. Son optimisme était faux et il entraina la négation du surnaturel, aussi bien que le rejet de la Providence. Car, si ce monde est le meilleur possible, rien ne peut l`améliorer. La raison seule suffit.

Puisque la Foi est un complément de la raison, et la grâce plus forte que la nature, et les miracles et les prophéties supérieurs à l`ordre scientifique naturel, ils sont impossibles ; car, comment peut-on faire mieux que la perfection? Le surnaturel par définition, était considéré en dehors de l`ordre naturel, du fait qu`il implique un apport à la nature. En outre, puisque ce monde le plus parfait possible est régit par des lois mécaniques déterminées, valables dans tout le cosmos, l`on considérait qu`un miracle entravait l`ordre et la rationalité de l`univers. Jusque là, personne n`avait attaqué la révélation et les Ecritures dans leur intégralité.  

Locke avait proclamée l`autonomie de la raison. Pour lui, la transcendance du christianisme était sa coïncidence avec les conclusions de la raison pure. Il n`était qu`une grande réforme, rétablisse des sanctions rationnelles qui avaient été masquées auparavant. Le Christ, disait-il, ne fit que renforcer l`autorité de la raison. Au Christianisme, Toland avait substituée le panthéisme et Shaftesbury le scepticisme. Il restait à Tindal à attaquer le Christianisme de tous les côtés. Quant à Morgan et à Chubb l`un nia que l`Ancien Testament a été révélée, tandis que l`autre en faisait de même pour le Nouveau Testament.

Pierre BAYLE qui soutenait le rationnel contre le surnaturel, méprisait tout mystère. Il trouvait que, du point de vue de la science, les mystères de la religion et la croyance au surnaturel étaient injurieux pour la raison et par conséquent absurdes. Selon lui, du point de vue de la morale, il ne rendait pas l`homme meilleur et était donc inutile. Son choix était donc impératif. Ou il fallait être rationaliste et cesser d`être chrétien, ou être chrétien et abandonner complètement la raison.

De son côté, Voltaire voulut ridiculiser le surnaturel.  Il démontrait aussi que les miracles étaient impossibles. Pour le faire, il en donna sa propre définition et tira ensuite ses conclusions: « Un miracle est la violation des lois mathématiques, divines, immuables, éternelles. Par ce seul exposé les miracles sont une contradiction dans les termes. Une loi ne peut être immuable et violée».[4]  Pour lui, la vérité ne compte pas, le succès prime tout. Il se ventait d`avoir contribué davantage à la destruction du christianisme que certains réformateurs:« J`ai fait plus en mon temps que Luther et Calvin».[5]

Quant à Christian Wolff, il développa son rationalisme dans le but de vulgariser la pensée de Leibniz tout en la modifiant considérablement. Il publia des écrits dans le but d`éliminer le surnaturel. Il enseigna qu`il fallait un Dieu moins puissant pour faire des miracles que pour produire des événements naturels. Dieu ne pourrait  jamais agir d`une façon miraculeuse, cela impliquerait un manque de raison suffisante et serait en contradiction avec sa perfection. Wolff appliquait le même raisonnement à la révélation: Une vérité révélée ne peut être contraire à la raison. Notre raison a le droit de la juger et de l`apprécier. D`ailleurs, la révélation n’est pas nécessaire, puisque toute vérité peut être découverte par la raison humaine. 

Newton croyait que la nature prouvait l`existence de Dieu. Dans son œuvre sur l`optique, il affirma catégoriquement que toute étude de l`univers nous fait mieux connaître  la Cause Première. Il précisa que:« le rôle principal de la philosophie naturelle est de tirer argument des phénomènes sans inventer des hypothèses, et de déduire les causes de leurs effets pour arriver à la Cause Première qui n`est certainement pas mécanique».[6]       

Le rationalisme manque le concret ou comme le dit M. Ricœur "le savoir impersonnel, objectif, systématique, laisse échapper l`essentiel. L`essentiel est d`abord du côté  du monde, c`est-à-dire de l`objet connu. Réduit à la simple légalité, à un raison de relation mathématique ou logiques impersonnelles, le monde du rationalisme se présente comme un monde déshumanisé, dépouillé de toutes les significations et valeurs qui en font un monde, pour l`homme, c`est-à-dire le lieu où habitent les hommes ou ils poursuivent chacun leur destinée personnelle dans l`intersubjectivité avec l`aide des choses. Le rationalisme ignore l`idée de destinée et de valeur, car  ignore l`idée de subjectivité incarnée ou liberté engagée dans le monde. Exemple illustratif: un homme rend se révolver et tue quelqu`un. Pour la science objective, il n`y a en tout cela qu`une suite de processus physico-chimique. Que la physique et la physiologie ont pour tâche d`expliquer d`après des lois.  

Du point de vue théologique, le rationalisme met en avant la lumière naturelle de la raison par opposition à la connaissance révélée qui constitue la foi. Contre le fidéisme, il demande que les articles de la foi et les Ecritures elles-mêmes soient soumis à l`examen rationnel.  Descartes affirme que tout ce qui se peut savoir de Dieu peut être montré par des raisons, qu`il n`est pas besoin de chercher ailleurs que dans nous-mêmes, et que notre esprit seul est capable de nous fournir. Selon lui, en effet, parallèlement à la théologie révélée, la seule raison nous permet de démontrer l`existence de Dieu par l`argument ontologique de sorte que l`existence de Dieu découle nécessairement de son essence. Ainsi, pour lui, la recherche de la vérité peut se faire par la raison sans la lumière de la foi. Le cogito ergo sum postule que l`homme est une substance intelligente qui peut accéder à la vérité. La foi chrétienne est aujourd`hui en peine d`être entendue, des intelligences lui sont hostiles ou indifférentes et fermées. Elle se stérilise dans le silence et meurt au bruit du monde moderne. Et sa dérision est alors de s`épuiser en des idéologies où elle s`aventure, prisonnière d`une époque pour vouloir être fille de son temps. La vérité sur Dieu n`est communiquée à l`homme que par une révélation de Dieu lui-même. Rien n`empêche que la raison de son côté n`aboutisse à des conclusions contraires à celles de la foi.  

Le Pape Jean Paul II condamne le rationalisme moderne. De fait, selon lui,  ce dernier ne supporte pas le mystère ni ne veut reconnaître que la pleine vérité sur l`homme a été révélée en Jésus-Christ. En particulier, il ne tolère pas le grand mystère du Christ et de l`Eglise  annoncé dans la lettre aux éphésiens et le combat de manière radicale. S`il reconnait, dans un contexte de vague déisme, la possibilité et même le besoin d`un être suprême ou divin, il récuse fermement la notion d`un Dieu qui se fait homme pour sauver l`homme. Pour le rationalisme, il est impensable que Dieu soit le rédempteur, encore moins qu`il soit l`époux, la source originaire et unique de l`amour humain. Il interprète la création et le sens de l`existence humaine de manière radicalement différente. 

Ainsi donc, comme nous le voyons, ce courant constitue une position monstrueuse contre notre foi, cela par la négation du mystère dans le but de réduire la vérité de la Foi à la vérité accessible seulement à la raison. Cela se fait aussi par la négation de la providence divine, la négation de la révélation des Ecritures saintes, la surestimation de la raison au détriment de la Foi. Ce n`est pas seulement le rationalisme qui constitue l`obstacle à notre Foi, le Pape Jean Paul II condamne aussi l`ontologisme.


III.  L'Ontologisme contre la foi

    1.  Approches conceptuelles

L’ontologisme est un courant de pensée et école philosophique du XIXè siècle assurant que l’on ne peut rendre compte de l’activité de l’esprit humain qu’en affirmant implicitement, à l’intérieur de toute démarche, l’existence d’un Transcendant ou Absolu, ne fut-ce que par la perception immédiate de la finitude de l’intelligence humaine. C’est une preuve ‘naturelle’ de l’existence de Dieu. L`ontologisme est aussi une doctrine qui tient pour certains que l`esprit humain a Dieu pour objet premier et direct parce que l`homme connaît Dieu par intuition immédiate et tout le reste en lui. C`est une théorie affirmant que la connaissance de Dieu direct est immédiate et naturelle à l`homme[7].

    2.  Quelques positions ontologistes contre notre Foi 

L`ontologisme fut reprouvé en 1861 par un décret du Saint-Office, car il méconnaît  le fait qu'il n`y a de connaissance humaine qu`a partir du sensible, affirmation constante de l'écriture.[8] Il est aussi une tendance d`esprit favorable à l`ontologie, à recherche  entendu comme la recherche des caractères et de la naturel de l`être en soi ou des êtres en soi.  Il est une doctrine de V. Gioberti, opposée par lui à ce qu`il nomme psychologisme c`est-à-dire à la tendance qui subordonne l`être à l`idée.  Il enseigne les doctrines suivantes: D`abord, pour tous les ontologistes, il est donné que l`intelligence humaine a une réelle intuition de la réalité divine, c`est-à-dire une connaissance directe quoique confuse et uniquement appréhensive de Dieu.  Ensuite, Dieu est connu comme être, non comme l`ens abstrait et confus, mais comme l`être concret et absolu. C`est en sa réalité divine que nous le connaissons, non pas cependant dans son essence même, mais selon Malebranche dans ses relations avec les créatures, pour autant que son essence est l`idée, l`exemplaire de tout le créé, ou bien selon Gioberti dans son acte créateur. Enfin, ils s`accordent tous, pour dire que cette connaissance initiale est confuse et peu déterminée, qu`elle est une vie vague et confuse. Mais, il pense que cette science peut être explicitée par une réflexion ontologique ; ce qui se fait dans l`étude systématique du problème de Dieu.  

Il y a donc proprement ontologisme là où, par une confusion entre notre idée d`être et l`idée de l`être concret et absolu, entre l`être abstrait et l`être pur, se trouve plus ou moins affirmée quelque vue immédiate de Dieu, quelque vision ontologique au principe de la connaissance humaine.[9] L`esprit humain aurait donc un concept intuitif de Dieu dans lequel il perçoit ce qu`est Dieu. Dans ce concept, Dieu serait même connu confusément au début, de façon appréhensible et non judicative, mais réellement et directement. L`ontologisme est donc une tentative de preuve de Dieu qui ne peut aboutir.

Pour Malebranche, le point de départ de la philosophie est dans une double constatation fournie par l'idée claire d'Infini: Dieu existe et nous voyons tout en Dieu. L’ontologisme selon Malebranche est la doctrine expliquant le caractère spirituel de nos intellections, en donnant pour objet unique à notre raison l'Être divin, immédiatement connu par intuition, dans lequel la réflexion découvre toutes les autres vérités. 

Mais, si l'on demande à Malebranche comment un regard intuitif peut ne voir qu'en partie une essence absolument simple, il répond que c'est là un mystère impénétrable, mais qu'il faut l'admettre sous peine de tomber dans l'horrible erreur panthéiste. En fait, cette impuissance de notre raison s'explique très bien, selon saint Thomas, par la nécessité où nous sommes, dans l'ordre naturel, de connaître Dieu analogiquement, en nous servant des concepts abstraits des perfections créées où se reflète en quelque sorte un aspect de l'Essence divine. 

L'ontologisme  qui, par Malebranche se rattache à  saint Augustin et au néo-platonisme, entend poser le problème de la connaissance naturelle de Dieu et celui de la révélation en opposition au principe autoritaire du traditionalisme qui estime que les connaissances d'ordre religieux ne sont pas accessibles à la raison individuelle et que la Révélation est l'unique source de connaissance. Pour l'ontologisme au contraire la connaissance humaine repose sur l'intuition immédiate de l'être de Dieu, car raison de l'homme et Verbe de Dieu sont la même et unique raison. Ainsi donc l`ontologisme constitue, lui aussi une position monstrueuse contre notre Foi en ce sens qu`il donne la primauté à la connaissance intuitive de Dieu, l`intervention de la Foi étant facultative ce qui n`est pas le cas pour notre Foi où la raison et la Foi doivent se compléter.                                       


 Conclusion   

En guise de conclusion, ces deux courants modernes, le rationalisme et l`ontologisme, se sont concentrés sur la connaissance humaine, en se détournant de la question de Dieu et du sens ultime de l'existence humaine. Même s`ils donnent le primat à la raison, tout en méprisant l`apport de la Foi, ils finissent par en avoir besoin puisqu`ils sont  bloqués quelque part. Le rationalisme,  par sa surestimation de la raison, veut réduire toute vérité à ce qui est accessible à cette raison, excluant toute forme d`intervention de la Foi. Et, cette raison se comportant de cette manière, elle se heurte ses limites et devient déraisonnante. Elle doit donc accepter son concours avec la Foi. Quant à l`ontologisme bien que relevant du domaine de la philosophie,  il est suspect aux yeux des autorités de l’Église catholique car il ne peut être adopté sans répercussions sur la réflexion théologique. La position traditionnelle maintient que la connaissance de Dieu n'est pas immédiate pour la raison humaine mais qu'elle doit passer par un raisonnement partant des choses créées pour arriver à la cause première, ce que fait notamment Saint Thomas d`Aquin. La Révélation divine doit aider l'homme dans cet effort seule la foi permet de pénétrer le mystère, dont elle favorise une compréhension cohérente.

 

 

BIBLIOGRAPHIE


1. JEAN PAUL II, Foi et raison, n° 52.  

2. FULTON J. SHEEN, La science contre la foi?, trad. J. Fayard, DE MADRE, Librairie Arthème, Paris, 1962.

3. HENRI DE LUBAC, Sur les chemins de Dieu, cité dans Métaphysique générale.   

4. NZEYIMANA I., Philosophies et rationalités, Butare, Juin, 2010.

5. XXX, Grand Larousse universelle, t.11, Librairie Larousse, Paris, 1984.  

 

 

 Présenté par : Bimenyimana Pascal, BIZIMANA Privat, BIZIMANA Silas, BIZINDAVYI Egide, BIZOZA Théogène, HAKIZIMANA Charles    

 

 



[1] Jn  1, 14

[2]JEAN PAUL II, Foi et raison, préface.

[3] I. NZEYIMANA, Philosophies et rationalités, Butare  2010, p.71.

[4] XXX, Dictionnaires philosophiques, par Voltaire

[5] Voltaire cité par FULTON J. SHEEN, La science contre la foi?, trad. J. DE MADRE, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1962, p. 21.

[6] Newton cité dans Ibidem., p. 23.

[7]Cf.  XXX, Grand Larousse universelle, t.11, Librairie Larousse, Paris, 1984, p. 7587.

[8] Cf. Ibidem

[9] HENRI DE LUBAC, Sur les chemins de Dieu, cité dans Métaphysique générale. p. 274.

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